Marcel Boermans - 63 ans - Entreprise Swiss-Trans - Chauffeur indépendant depuis 1992

« Je ne vois jamais mon job comme un travail, mais plutôt comme un hobby »

Marcel Boermans était l’un des dix finalistes de la finale nationale des Scania Driver Competitions. Après la suppression de la limite d’âge à 35 ans maximum, il saisit, à 63 ans, sa chance de participer enfin à cette compétition. Il a non seulement bien exécuté les tests, mais il est également rentré chez lui avec le prix Goodfuels du chauffeur le plus économique parmi les finalistes.


« Avant même de joindre l’armée, je savais que je voulais devenir chauffeur. J’ai toujours dit deux choses : soit je deviendrais un agriculteur comme mes parents, soit je conduirais un camion. Il n’y avait rien d’autre. À la fin, c’est le camion qui l’a emporté. Pendant mon service militaire, j’ai eu mon permis poids lourds et, après l’armée, j’ai grimpé dans un camion et je n’en suis plus jamais sorti.

J’ai commencé à travailler dans une entreprise à Zemst, où ils avaient aussi des Scania. S’il n’y avait pas de Scania dans le parc automobile, je repartais vite. À cette époque déjà, mon amour pour Scania était déjà là. Cela a commencé avec le Scania 350 8 cylindres et je l’ai également conduit, gamin, à 22 ans. « Pousse-toi, j’arrive » (rires).

J’ai conduit à l’international pendant plus de trente ans et depuis 1992, je travaille à mon compte. J’ai roulé en Allemagne, en France, au Danemark, en Angleterre, en Espagne, en Italie et beaucoup en Suisse.

Depuis 2006, je ne fais plus de transport international. Et je trouve que c’est dommage. C’était vraiment une belle époque. Chaque jour était spécial et pas un jour ne passait sans que quelque chose se produise. Mais aujourd’hui aussi, chaque jour est différent. Maintenant, je fais principalement le transport portuaire du matin au soir. Là où il y a des travaux routiers, ça rend les choses plus difficiles.

. Je m’assure que les conteneurs vont de A à B et de B à C. Je pars de l’entrepôt pour les quais, mais je ramène aussi le conteneur chargé. Donc, le véhicule est chargé 80 % du temps. Je transporte beaucoup de poids et cela explique la consommation, de 32 à 32,5 litres en moyenne. Les autres travailleurs portuaires consomment 3 à 4 litres en plus. J’essaie toujours de prendre en compte la consommation. Lors des essais sur les Driver Competitions, j’ai aussi eu de la chance avec le trafic. Je pouvais prendre les ronds-points sans freiner. Je n’ai presque pas dû m’arrêter. Chaque fois que vous vous arrêtez, vous perdez un demi-litre de mazout, vous devez toujours faire très attention. C’est juste une question d’analyse du trafic et d’expérience. C’est quelque chose que vous apprenez, cela permet de rouler beaucoup plus.

Le plus agréable dans mon travail est de conduire… la liberté... Conduire, faire tourner le moteur, avec de la musique (je suis un grand amateur de musique country) et une tasse de café. Je ne m’ennuie jamais. Je ne vois jamais mon job comme un travail, mais plutôt comme un hobby.

Et quand j’ai fini mon travail, je pars hors-route avec ma Jeep pendant le week-end. Nous partons aussi parfois à l’étranger, comme en Roumanie, au Portugal, en Angleterre et au Pays de Galles, qui sont mes destinations préférées.

Ma mère avait l’habitude de dire : « Si ça ne rugit pas et si ça ne pue pas, alors ça ne vit pas ». Et elle avait bien raison (rires).

Je savais que les Driver Competitions existaient et qu’il y avait une limite d’âge. Lorsque j’ai reçu l’invitation dans ma boîte aux lettres, je me suis immédiatement rendu compte que la limite d’âge avait été supprimée. J’ai donc participé et c’était une surprise de pouvoir participer à la finale à Bois-le-Duc.


Lors d’une prochaine édition, je vais certainement m’inscrire à nouveau. Je verrai bien ce que cela donnera. La simplicité de tous les tests rend justement les choses difficiles. Parce que cela vous sort de votre situation habituelle. Je n’ai même pas eu le temps de voir les véhicules qui sont exposés. »